On vous raconte
Seulement 200 km le séparent de Bordeaux et pourtant quand le Toulousain s’y rend c’est un tout autre monde qui s’ouvre à lui. Face à ces étrangetés le Toulousain est parfois admiratif, parfois critique et souvent surpris.
Le Canelé
Dans sa lutte incessante pour la reconnaissance universelle du terme « chocolatine » (nous rappelons à nos lecteurs que le pain au chocolat n’est qu’un piètre quart de baguette coupé dans la longueur et fourré d’un morceau de tablette de chocolat) le Toulousain est assez fermé d’esprit. Ainsi ne comprend-t-il pas le concept du Canelé. Cette petite viennoiserie qui fait la fierté du Bordelais ne contient ni chocolat ni pâte feuilletée … Ils cherchent toujours à se différencier ces Bordelais ! Mais le Toulousain n’est pas médisant et reconnaît que les effluves de rhum donnent à cette bouchée une saveur toute particulière.

Les Parisiens
Le Toulousain à Bordeaux fait également la connaissance d’une nouvelle espèce jusqu’alors inconnue, le Parisien. Cet être patibulaire et condescendant vêtu exclusivement de marques dispendieuses et de mocassins hors de prix a fait de la capitale girondine sa maison de vacances. Le Toulousain interprète donc mieux les 6 euros qu’il vient de débourser pour son café à a terrasse du Grand Hôtel, place de la Comédie. Les prix ont en effet tendance à augmenter partout où passe le Parisien.

Le tramway
C’est plein d’admiration que le Toulousain admire le tramway bordelais défiler, à la manière des vaches regardant les trains. Un tramway en centre-ville ? Ce n’est ni rue des Gestes ou rue des Blanchers que l’on verra ça. Le Toulousain aime à se remémorer avec nostalgie l’époque où la rue Alsace-Lorraine était parcouru par un tramway tiré par son duo de canassons. Mais le Toulousain aime sillonner son dédale urbain à pied. Après tout le Toulousain n’est pas comme son voisin fainéant de Bordelais.

La dune du Pilat
Le Toulousain n’a pas l’habitude de voir autant de sable. En effet, pour le Toulousain, le sable est synonyme d’évènements éphémères estivaux tels que l’Envol ou la Voile Blanche et les plages où il va bronzer sont plus souvent faites de galets que de grandes dunes de sable. Il est donc surpris de voir l’enthousiasme produit par ces quelques mots « Et si on allait monter la dune du Pilat ? » chez ses congénères bordelais. Il faut dire que le Toulousain revendique fièrement ses monts pyrénéens que les mocassins croûte de cuir du Bordelais ne sauraient gravir.

Alors, quand est-ce qu’on part en week-end à Bordeaux ?
Et vous, quel est votre avis ?