On vous raconte
Couleur dragée au réveil, saumon à l’heure du déjeuner et framboise pour l’apéro ; vous aurez reconnu en filigrane le climat fougueux qui règne dans les ruelles toujours animées de la « ville rose ».

L’existence du rose
Le rose est depuis la Renaissance la sœur cadette des couleurs. Il n’était pas considéré comme une couleur à part entière mais plutôt comme une teinte entre deux autres, ce qui lui valait le nom de « rouge lavé de blanc ». Progressivement, il sera introduit dans la palette des grands artistes qui l’utilisaient pour rendre les portraits d’hommes plus virils (qui l’eut cru). Aujourd’hui, c’est l’incarnation de la tendresse, la féminité et la douceur comme l’écrit Edith Piaf.

L’architecture
D’ignoré à adulé, le rose s’apparente aujourd’hui à une couleur maîtresse sur tous les continents dans le milieu de la mode, de l’art etc… et Toulouse a ceci d’unique, elle l’honore même dans son architecture. C’est d’ailleurs ce qui lui doit le si chaleureux surnom de « ville rose ».

La petite histoire
Jusqu’au Moyen-Âge, tous les villages ressemblaient à la demeure de Ragnar Lodbrock dans Vikings, faite de bois et torchis. Mais très vite, les architectes opteront pour la pierre, qui s’enflamme moins vite quand on oublie sa casserole sur le feu ! Les Toulousains, eux, désireux de se démarquer, avaient un penchant pour la brique romaine, à base d’argile rouge. Elle est en réalité un matériel noble, surtout dans une région où on trouve plus d’algues et de pigeons morts dans la Garonne que de pierres dans les carrières. Mais au XVIIIème siècle, la pierre parisienne et bordelaise a beaucoup plus la côte que la brique romaine. Très complexée, Toulouse repeint ses façades et devient le temps d’un instant « ville banche ». Heureusement, cette déstabilisation ne s’éternisera pas et dès le début du XXème, les bâtiments privés comme publics seront tous logés à la même enseigne : retour à l’authentique « ville rose ».
Julia
Illustration : Chloé
Carillon occitan Publié le
Au risque de vous décevoir, cette appellation rappelle les activités que la morale réprouvait à la Belle Epoque. Le peintre Toulouse-Lautrec « montait à Toulouse » pour cela, et prenait rendez-vous sur le bien nommé « Pont des demoiselles ».
Bertrand Publié le
Subtile, cette chronique